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LAUMOND Elio

Vice-Président des Bardes Ambulants

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Elevé par des parents cinéphiles et mélomanes, Elio Laumond a grandi dans un milieu très artistique. Enfant, il se montre très timide mais aime faire des improvisations pour amuser la galerie. Ses parents l'inscrivent dès la classe de CP dans un cours de théâtre.

Il se passionne très vite pour cet art, qui lui permet de s'exprimer et de trouver refuge dans d'autres univers.

A l'adolescence, il commence à faire de la musique et des vidéos.

Elève au Cours d'art dramatique René Simon entre 2022 et 2025, Elio se découvre un amour fou pour la poésie, et dévore les poèmes d'Aragon, Arvers ou encore Musset.

Lettre

Non, ce n’est pas en vous «un idéal» que j’aime,
C’est vous tout simplement, mon enfant, c’est vous-même.
Telle Dieu vous a faite, et telle je vous veux.
Et rien ne m’éblouit, ni l’or de vos cheveux,
Ni le feu sombre et doux de vos larges prunelles,
Bien que ma passion ait pris sa source en elles.
Comme moi, vous devez avoir plus d’un défaut ;
Pourtant c’est vous que j’aime et c’est vous qu’il me faut.
Je ne poursuis pas là de chimère impossible ;
Non, non ! mais seulement, si vous êtes sensible
Au sentiment profond, pur, fidèle et sacré,
Que j’ai conçu pour vous et que je garderai,
Et si nous triomphons de ce qui nous sépare,
Le rêve, chère enfant, où mon esprit s’égare,
C’est d’avoir à toujours chérir et protéger
Vous comme vous voilà, vous sans y rien changer.
Je vous sais le cœur bon, vous n’êtes point coquette ;
Mais je ne voudrais pas que vous fussiez parfaite,
Et le chagrin qu’un jour vous me pourrez donner,
J’y tiens pour la douceur de vous le pardonner.
Je veux joindre, si j’ai le bonheur que j’espère,
A l’ardeur de l’amant l’indulgence du père
Et devenir plus doux quand vous me ferez mal.
Voyez, je ne mets pas en vous «un idéal»
Et de l’humanité je connais la faiblesse ;
Mais je vous crois assez de cœur et de noblesse;
Pour espérer que, grâce à mon effort constant,
Vous m’aimerez un peu, moi qui vous aime tant !

 — François Coppée, L'Exilée, 1877.

Poème choisi

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